Les caractéristiques de l'addiction alimentaire : comprendre pour mieux s'en libérer

Traitement et guérison des troubles de l’alimentation

Vous êtes prêt à commencer à vous remettre de l’anorexie, de la boulimie ou d’un autre trouble de l’alimentation ? Ces conseils peuvent vous aider à commencer à vous rétablir et à développer une véritable confiance en vous.

« La véritable force se mesure dans la capacité à transformer la douleur en une leçon de vie. » – Anonyme

Vous êtes prêt à commencer à vous remettre de l’anorexie, de la boulimie ou d’un autre trouble de l’alimentation ? Ces conseils peuvent vous aider à commencer à vous rétablir et à développer une véritable confiance en vous.

Comment commencer à guérir d’un trouble alimentaire ?

Les voix intérieures de l’anorexie et de la boulimie vous murmurent que vous ne serez jamais heureux tant que vous n’aurez pas perdu de poids, que votre valeur se mesure à votre apparence. Mais la vérité est que le bonheur et l’estime de soi viennent de l’amour de soi pour qui vous êtes vraiment, et cela n’est possible qu’avec la guérison.

Étape 1 : Admettez que vous avez un problème

Le chemin vers la guérison d’un trouble alimentaire commence par l’admission que vous avez un problème. Cet aveu peut être difficile, surtout si vous vous accrochez encore à la croyance, même au fond de votre esprit, que la perte de poids est la clé de votre bonheur, de votre confiance et de votre réussite. Même lorsque vous comprenez enfin que ce n’est pas vrai, les vieilles habitudes sont toujours difficiles à briser.

La bonne nouvelle est que les comportements que vous avez appris peuvent également être désappris. Tout comme n’importe qui peut développer un trouble alimentaire, tout le monde peut également s’améliorer. Cependant, surmonter un trouble alimentaire ne se résume pas à abandonner des comportements alimentaires malsains. Il s’agit également d’apprendre de nouvelles façons de faire face à la douleur émotionnelle et de redécouvrir qui vous êtes au-delà de vos habitudes alimentaires, de votre poids et de votre image corporelle.

La véritable guérison d’un trouble alimentaire implique d’apprendre à :

Écouter vos sentiments.
Écouter votre corps.
S’accepter.
S’aimer.
Cela peut sembler beaucoup à aborder, mais n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul. Il existe de l’aide et la guérison est à votre portée. Avec le soutien et les conseils appropriés, vous pouvez vous libérer du schéma destructeur de votre trouble alimentaire, retrouver la santé et retrouver la joie de vivre.

Étape 2 : Demandez de l’aide

Une fois que vous avez décidé de changer, parler ouvertement du problème est une étape importante sur la voie de la guérison. Il peut être effrayant ou embarrassant de demander de l’aide pour un trouble alimentaire, il est donc important de choisir une personne qui vous soutiendra et vous écoutera vraiment sans vous juger ni vous rejeter. Il peut s’agir d’un ami proche ou d’un membre de la famille, d’un animateur de jeunesse, d’un enseignant ou d’un conseiller scolaire en qui vous avez confiance. Vous pouvez également vous sentir plus à l’aise en vous confiant à un thérapeute ou à un médecin.

Choisissez le bon moment et le bon endroit. Il n’existe pas de règles strictes pour parler de votre trouble alimentaire à quelqu’un. Mais veillez à choisir le bon moment et le bon endroit, idéalement dans un endroit privé où vous ne serez pas bousculé ou interrompu.

Entamez la conversation. C’est peut-être la partie la plus difficile. Une façon de commencer est de dire simplement : « J’ai quelque chose d’important à te dire. C’est difficile pour moi d’en parler, donc cela signifierait beaucoup pour toi si tu étais patient et que tu m’écoutais. » À partir de là, vous pouvez parler du moment où votre trouble alimentaire a commencé, des sentiments, des pensées et des comportements impliqués, et de l’impact que le trouble a eu sur vous.

Soyez patient. Votre ami ou membre de votre famille aura sa propre réaction émotionnelle en apprenant votre trouble alimentaire. Il peut se sentir choqué, impuissant, confus, triste ou même en colère. Il peut ne pas savoir comment réagir ou vous aider. Donnez-lui le temps de digérer ce que vous lui dites. Il est également important de l’informer sur votre trouble alimentaire spécifique.

Soyez précis sur la manière dont la personne peut vous soutenir au mieux. Par exemple, vous pouvez lui demander de vous aider à trouver un traitement, de vous accompagner chez le médecin, de vous demander régulièrement comment vous vous sentez ou de trouver un autre moyen de soutenir votre rétablissement (sans se transformer en police alimentaire).

Étape 3 : Apprenez des stratégies d’auto-assistance

Bien qu’il soit important de demander l’aide d’un professionnel, ne sous-estimez pas votre propre rôle dans la guérison. Plus vous êtes motivé à comprendre pourquoi vous avez développé un trouble alimentaire et à acquérir des compétences d’adaptation plus saines, plus vite vous verrez un changement et une guérison. Les conseils suivants peuvent vous aider :

Conseil d’auto-assistance 1 : Apprenez des moyens plus sains de faire face à la douleur émotionnelle

On peut avoir l’impression que les troubles alimentaires sont uniquement liés à la nourriture – après tout, vos règles et vos peurs concernant les régimes et le poids ont pris le dessus sur votre vie. Mais la nourriture en elle-même n’est pas le vrai problème. Les troubles alimentaires sont un mécanisme d’adaptation au stress ou à d’autres émotions désagréables. Vous pouvez refuser de manger pour avoir l’impression d’avoir le contrôle, vous gaver pour vous réconforter ou vous purger pour vous punir, par exemple. Mais quel que soit le besoin que votre trouble alimentaire comble dans votre vie, vous pouvez apprendre des moyens plus sains de faire face aux émotions négatives et de faire face aux défis de la vie.

La première étape consiste à comprendre ce qui se passe vraiment à l’intérieur. Êtes-vous contrarié par quelque chose ? Déprimé ? Stressé ? Seul ? Essayez-vous d’éviter un sentiment intense ? Mangez-vous pour vous calmer, vous réconforter ou pour vous débarrasser de l’ennui ? Une fois que vous avez identifié l’émotion que vous ressentez, vous pouvez choisir une alternative positive à la famine ou au goinfrage.

Voici quelques suggestions pour vous aider à démarrer :

Appelez un ami
Écoutez de la musique
Jouez avec un animal de compagnie
Lisez un bon livre
Faites une promenade
Écrivez dans un journal
Allez au cinéma
Sortez dans la nature
Jouez à votre jeu préféré
Faites quelque chose d’utile pour quelqu’un d’autre
Faire face à l’anorexie et à la boulimie : les choses à faire et à ne pas faire sur le plan émotionnel
À faire…
Autorisez-vous à être vulnérable avec des personnes en qui vous avez confiance.
Vivez pleinement chaque émotion.
Soyez ouvert et acceptez toutes vos émotions.
Faites appel à des personnes pour vous réconforter lorsque vous vous sentez mal, au lieu de vous concentrer sur la nourriture.
Laissez vos émotions aller et venir à leur guise, sans crainte.
À ne pas faire…
Faites semblant de ne rien ressentir alors que vous ressentez quelque chose.
Laissez les gens vous humilier ou vous faire honte parce que vous ressentez ou exprimez des sentiments.
Évitez les sentiments parce qu’ils vous mettent mal à l’aise.
Ne craignez pas que vos sentiments vous fassent craquer.
Concentrez-vous sur la nourriture lorsque vous ressentez une émotion douloureuse.

Conseil n° 2 : développez une relation équilibrée avec la nourriture

Même si la nourriture en elle-même n’est pas le problème, développer une relation plus saine avec elle est essentiel à votre rétablissement. La plupart des personnes atteintes de troubles alimentaires ont du mal à contrôler leur alimentation, oscillant souvent entre des règles strictes et le chaos. L’objectif est de trouver un équilibre.

Abandonnez les règles alimentaires rigides. Les règles strictes concernant la nourriture et l’alimentation alimentent les troubles de l’alimentation, il est donc important de les remplacer par des règles plus saines. Par exemple, si vous avez une règle interdisant tous les desserts, remplacez-la par une directive moins rigide telle que « Je ne mangerai pas de dessert tous les jours ». Vous ne prendrez pas de poids en mangeant de temps en temps une glace ou un biscuit.

Ne faites pas de régime. Plus vous restreignez votre alimentation, plus vous risquez de devenir préoccupé, voire obsédé, par elle. Alors, au lieu de vous concentrer sur ce que vous « ne devriez pas » manger, concentrez-vous sur les aliments nutritifs qui vous donneront de l’énergie et renforceront votre corps. Considérez la nourriture comme un carburant pour votre corps. Votre corps sait quand le réservoir est bas, alors écoutez-le. Mangez lorsque vous avez vraiment faim, puis arrêtez lorsque vous êtes rassasié.

Respectez un horaire de repas régulier. Vous avez peut-être l’habitude de sauter des repas ou de jeûner pendant de longues périodes. Mais lorsque vous vous affamez, la nourriture devient votre seule préoccupation. Pour éviter cette préoccupation, essayez de manger toutes les trois heures. Planifiez vos repas et collations à l’avance et ne sautez pas de repas !

Astuce n° 3 : Apprenez à vous accepter et à vous aimer tel que vous êtes

Lorsque vous basez votre estime de soi sur votre apparence physique uniquement, vous ignorez toutes les autres qualités, réalisations et capacités qui vous rendent belle. Pensez à vos amis et aux membres de votre famille. Vous aiment-ils pour votre apparence ou pour qui vous êtes ? Il y a de fortes chances que votre apparence soit en bas de la liste de ce qu’ils aiment chez vous, et vous ressentez probablement la même chose pour eux. Alors pourquoi est-elle en tête de votre liste ?

Accorder trop d’importance à votre apparence conduit à une faible estime de soi et à un manque de confiance en vous. Mais vous pouvez apprendre à vous voir de manière positive et équilibrée :

Faites une liste de vos qualités. Pensez à toutes les choses que vous aimez chez vous. Êtes-vous intelligent ? Gentil ? Créatif ? Loyal ? Drôle ? Quelles sont vos qualités selon les autres ? Incluez vos talents, vos compétences et vos réalisations. Pensez également aux qualités négatives que vous n’avez pas.

Arrêtez de vous mettre en évidence. Se peser continuellement ou essayer des vêtements trop petits ne fait qu’amplifier une image négative de soi et vous donne une image déformée de ce à quoi vous ressemblez vraiment. Nous sommes tous très mauvais pour détecter les changements visuels en nous-mêmes. Votre objectif à l’heure actuelle est d’apprendre à vous accepter, et cela ne devrait pas dépendre d’un chiffre sur la balance ou d’un défaut perçu que vous pensez voir dans le miroir.

Évitez les « discussions sur le poids ». C’est quelque chose que beaucoup d’entre nous font sans même s’en rendre compte. Nous faisons parfois des blagues autocritiques sur notre apparence, nous critiquons une célébrité pour avoir pris quelques kilos, ou lorsque nous saluons des amis, nous nous concentrons sur leur apparence (leur nouvelle tenue ou leur nouvelle silhouette, par exemple). Mais se concentrer sur l’apparence (la nôtre ou celle des autres) ne conduit qu’à un sentiment d’insatisfaction corporelle. Au lieu de dire aux autres « Tu es superbe ! », essayez de vous concentrer sur autre chose que l’apparence, par exemple « Tu as l’air vraiment heureux ! » Et évitez de passer du temps avec des personnes qui ont l’intention de juger les autres sur leur apparence.

Remettez en question le discours intérieur négatif. Nous avons tous des pensées négatives sur notre apparence de temps en temps. L’important est de ne pas fonder votre estime de soi sur ces pensées. Au lieu de cela, lorsque vous vous surprenez à être autocritique ou pessimiste, arrêtez-vous et remettez en question cette pensée négative. Demandez-vous quelles preuves vous avez pour soutenir cette idée. Quelles sont les preuves contre ? Ce n’est pas parce que vous croyez quelque chose que c’est forcément vrai.

Conseils pour améliorer votre image corporelle

Habillez-vous pour vous-même, pas pour les autres. Vous devez vous sentir bien dans ce que vous portez. Choisissez des vêtements qui expriment votre personnalité et vous permettent de vous sentir à l’aise et en confiance.

Arrêtez de vous comparer aux autres. Même les personnes qui ne souffrent pas de troubles alimentaires ressentent de l’anxiété et de l’infériorité lorsqu’elles se comparent aux autres sur les réseaux sociaux. Les gens exagèrent les aspects positifs de leur vie sur Facebook, Instagram et autres, passant sous silence leurs défauts et les doutes et déceptions que nous connaissons tous. Si nécessaire, faites une pause dans les réseaux sociaux et laissez tomber les magazines de mode. Même lorsque vous réalisez que les images sont de la pure fantaisie retouchée avec Photoshop, elles peuvent toujours déclencher un sentiment d’insécurité. Restez à l’écart jusqu’à ce que vous soyez sûr qu’elles ne porteront pas atteinte à votre acceptation de soi.

Prenez soin de votre corps. Au lieu de traiter votre corps comme un ennemi, considérez-le comme quelque chose de précieux. Faites-vous plaisir avec un massage, une manucure, un soin du visage, un bain aux chandelles ou une lotion ou un parfum parfumé qui vous rend heureux.

Conseil n° 4 : évitez les rechutes

Le processus de guérison des troubles alimentaires ne s’arrête pas une fois que vous avez adopté des habitudes plus saines. Il est important de prendre des mesures pour maintenir vos progrès et prévenir les rechutes.

Établissez un réseau de soutien solide. Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent et qui souhaitent vous voir en bonne santé et heureux. Évitez les personnes qui vous épuisent, encouragent les comportements alimentaires désordonnés ou vous font vous sentir mal dans votre peau.

Identifiez vos « déclencheurs ». Êtes-vous plus susceptible de revenir à vos anciens comportements destructeurs pendant les vacances, la semaine d’examen ou la saison des maillots de bain ? Ou est-ce que les difficultés au travail ou dans votre relation sont susceptibles de déclencher vos habitudes alimentaires désordonnées ? Sachez quels sont vos signes avant-coureurs et établissez un plan pour y faire face, par exemple en allant plus souvent en thérapie ou en demandant un soutien supplémentaire à votre famille et à vos amis.

Évitez les sites Web pro-ana et pro-mia. Ne visitez pas les sites Web qui promeuvent ou glorifient l’anorexie et la boulimie. Ces sites sont gérés par des personnes qui cherchent des excuses pour continuer sur leur voie destructrice. Le « soutien » qu’ils vous proposent est dangereux et ne fera qu’entraver votre rétablissement.

Tenez un journal. Écrire un journal quotidien peut vous aider à garder un œil sur vos pensées, vos émotions et vos comportements. Si vous remarquez que vous retombez dans des schémas négatifs, agissez immédiatement.

Remplissez votre vie d’activités positives. Prenez le temps de faire des activités qui vous apportent joie et épanouissement. Essayez quelque chose que vous avez toujours voulu faire, développez une nouvelle compétence, trouvez un passe-temps amusant ou faites du bénévolat dans votre communauté. Plus votre vie sera enrichissante, moins vous aurez envie de vous concentrer sur la nourriture et le poids.

Si vous faites une rechute, ne vous en faites pas. Le rétablissement est un processus, qui implique souvent des revers. Ne laissez pas les sentiments de culpabilité ou de honte faire dérailler votre rétablissement, mais réfléchissez à la façon dont vous gérerez la même situation la prochaine fois. N’oubliez pas : un bref écart ne doit pas nécessairement se transformer en une rechute à grande échelle.

Références

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