Nous encourageons souvent le comportement que nous croyons mériter

Nous encourageons souvent le comportement que nous croyons mériter

Pourquoi restons-nous dans des dynamiques qui nous blessent ? Parce qu’un jour, on nous a appris que c’est tout ce que nous méritions. Un article pour identifier, comprendre et transformer les comportements que nous tolérons.

Comment notre passé détermine ce que nous tolérons — et ce que nous attirons

Nous avons tendance à penser que les gens nous traitent bien — ou mal — en fonction de leur caractère.
S’ils sont gentils, c’est qu’ils sont naturellement bons.
S’ils sont durs, c’est qu’ils sont égoïstes ou toxiques.

Mais cette lecture, aussi rassurante qu’elle soit, manque une vérité beaucoup plus troublante :

Les autres nous traitent souvent comme nous leur permettons — inconsciemment — de nous traiter.


💬 Ce que nous tolérons façonne ce que nous recevons

Autrement dit, nous émettons des signaux sur la manière dont on peut se comporter avec nous.
Et les autres, consciemment ou non, ajustent leur comportement à nos seuils invisibles.

  • Si je laisse passer un comportement irrespectueux sans poser de limites claires,
  • Si je minimise ce que je ressens,
  • Si je me suradapte ou m’excuse trop souvent,
    alors je crée sans le vouloir un climat où l’autre pense :

« Je peux continuer. Il/elle encaissera. »


💔 Les racines de cette passivité : l’enfance

Ce n’est pas un choix conscient.
C’est souvent le prolongement d’une blessure ancienne.

Ceux qui tolèrent le plus l’intolérable sont souvent ceux qui ont appris très tôt qu’ils n’avaient pas le choix.

Enfant, on n’a pas de recours.
On ne peut pas fuir.
Alors on s’adapte. On se tait. On encaisse.

Peut-être que notre père était sarcastique, humiliant.
Peut-être que notre mère était froide, absente, passive-agressive.

Et pour survivre, nous avons appris à supporter. À nous faire petits. À trouver ça “normal”.


🔁 Et ce qu’on a appris, on le rejoue adulte

Une fois adulte, nous portons encore cette mémoire émotionnelle :

« L’amour fait mal. Le respect est rare. Mes besoins ne comptent pas vraiment. »

Nous entrons en relation avec cette programmation silencieuse.
Et dès les premiers échanges, nous envoyons des messages invisibles :

  • Tu peux prendre plus que ce que tu donnes.
  • Je ne sais pas dire non.
  • Je crois que c’est moi le problème.
  • Je suis habitué·e à qu’on me néglige. Vas-y, continue.

😔 Le piège de la résignation affective

Et comme nous avons normalisé cette souffrance, nous ne nous rendons même plus compte que c’est insupportable.

Nous appelons “complexité relationnelle” ce qui est parfois de la simple maltraitance émotionnelle.

Nous disons :

  • « Personne n’est parfait. »
  • « Il/elle a eu une enfance difficile… »
  • « Je suis peut-être trop sensible. »

Nous tordons des vérités pour justifier notre propre effacement.


🪞 Deux questions pour se réveiller

  1. Notre enfance nous a-t-elle forcés à tolérer l’injuste ou l’invivable ?
  2. Aujourd’hui, tolérons-nous dans notre relation des comportements qui nous blessent profondément ?

Si la réponse est “oui” à ces deux questions,
alors il est temps d’interrompre la chaîne de la résignation.

Pas par vengeance.
Mais par dignité.
Par réparation.
Par amour de soi.


🛑 Arrêter de rejouer l’ancien script

Nous n’avons peut-être pas pu dire “non” à 5 ans.
Mais aujourd’hui, nous avons le droit de dire “assez”.
De ne plus être l’enfant qui encaisse, qui implore, qui justifie.

Nous pouvons maintenant :

  • reconnaître la blessure,
  • identifier les comportements toxiques,
  • poser nos limites avec douceur mais fermeté,
  • et si besoin, partir.

✨ En résumé :

  • Nous enseignons aux autres comment nous traiter, souvent sans le savoir.
  • Ce que nous tolérons reflète ce que nous croyons mériter.
  • Ces croyances viennent de loin : d’une enfance qui a banalisé la douleur.
  • Aujourd’hui, il ne s’agit plus de survivre.

Il s’agit de vivre en se respectant.

💬 Une phrase à retenir

Ce que nous acceptons des autres parle moins d’eux… que de ce que nous croyons mériter.

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