Points clés
- La psychologie est régulièrement accusée d’être une « science molle », riche en informations intuitives.
- En réalité, les sciences du comportement utilisent des procédures méthodologiques et statistiques rigoureuses, produisant des résultats utiles et novateurs.
Voici 10 découvertes (parmi des milliers) issues des sciences du comportement qui apportent un éclairage important et novateur sur l’expérience humaine.
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Les sciences du comportement sont parfois accusées d’être « molles » et de regorger de résultats intuitifs. En réalité, les spécialistes du comportement reçoivent une formation intensive aux procédures méthodologiques et statistiques rigoureuses. Vous trouverez ci-dessous dix découvertes qui, je l’espère, vous inciteront à prendre du recul et à saisir l’importance des sciences du comportement dans une perspective plus large.
- Dans certaines conditions, payer les gens pour leur travail les incite à travailler moins dur. Des travaux classiques sur la dissonance cognitive ont montré que, dans de nombreuses conditions, si l’on paie quelqu’un pour effectuer une tâche, cette personne réalise qu’elle ne le fait que pour l’argent, et sa motivation pour la tâche elle-même diminue considérablement (voir Festinger et Carlsmith, 1959).
- De nombreuses personnes sont capables de tuer un innocent si une figure d’autorité le leur demande.
Dans ses recherches classiques sur l’obéissance à l’autorité, Stanley Milgram a constaté qu’une part importante des personnes ordinaires sont capables d’adopter un comportement qui tuerait un innocent simplement parce qu’une figure d’autorité le leur a demandé (Milgram, 1963). - Les réactions à l’infidélité sont responsables d’environ un tiers des homicides dans le monde moderne.
Une analyse de milliers d’homicides a révélé qu’un tiers des homicides sont liés, de manière significative, à l’infidélité (Daly et Wilson, 1982). - Les expressions faciales émotionnelles de base sont présentes dans toutes les cultures du monde.
La façon dont les individus expriment et comprennent les expressions faciales émotionnelles varie de près de zéro pour cent selon les groupes humains étudiés (Ekman et Friesen, 1986). - Nous avons tendance à considérer les personnes appartenant à d’« autres » groupes comme étant toutes identiques aux membres de notre propre groupe.
Lorsque nous considérons les individus comme appartenant à un groupe « différent » du nôtre, nous sommes littéralement incapables de percevoir la variabilité entre eux ; nous avons tendance à les considérer comme « tous pareils » (Haslam et al., 1996). Ce phénomène est connu sous le nom d’homogénéité exogroupe. - Nos liens psychologiques avec les chiens et les chats sont profondément ancrés dans l’histoire de l’évolution humaine.
La prochaine fois que vous observerez votre chien ou votre chat, sachez que nos liens psychologiques avec ces créatures remontent loin dans l’histoire de l’évolution humaine. - Les mêmes cinq traits de personnalité fondamentaux caractérisent les individus du monde entier. Les recherches sur les traits de personnalité fondamentaux, qui présentent une grande variabilité d’une personne à l’autre, ont révélé que les mêmes traits de personnalité fondamentaux – extraversion, stabilité émotionnelle, ouverture d’esprit, amabilité et conscience – caractérisent les différences entre les individus aux quatre coins du monde (voir Schmitt et al., 2007).
- Les facteurs situationnels sont plus responsables des comportements « malveillants » que des facteurs dispositionnels.
De nombreuses recherches sur les comportements « malveillants » ou antisociaux aboutissent à cette conclusion : les comportements malveillants résultent bien plus de facteurs situationnels que de facteurs dispositionnels. Il est donc plus juste de parler de conditions environnementales favorisant les comportements malveillants que de « mauvaises personnes » (voir Zimbardo, 2007). - L’anxiété joue en réalité un rôle important dans le fonctionnement humain.
Si, en apparence, nous avons tendance à considérer l’anxiété comme simplement problématique et comme un élément à réduire, elle agit en réalité comme une adaptation darwinienne, entraînant des bénéfices tels que la réussite dans toutes sortes de tâches. Un degré modéré d’anxiété est, en réalité, une bonne chose (voir Nesse et Williams, 1994). - L’idée du véritable amour a vraiment du sens. Et nous pouvons le constater dans le cerveau des gens.
Le véritable amour existe bel et bien, et il peut être observé dans l’activité neuronale du cerveau. Helen Fisher a consacré sa vie à des recherches intensives qui mènent finalement à cette conclusion (voir Fisher, 2012).
Un message à retenir
Au cours des dernières décennies, les travaux en sciences du comportement ont permis d’éclairer un large éventail de sujets qui sous-tendent l’expérience humaine. Ces travaux ne sont ni subjectifs, ni superficiels, ni intuitifs. Il s’agit en réalité d’une science rigoureuse qui utilise les processus statistiques les plus avancés pour nous aider à mieux comprendre qui nous sommes.
Nous espérons que vous avez apprécié la lecture de cet article. N’oubliez pas de télécharger gratuitement notre E-Book PDF gratuit “9 Révélations surprenantes de la psychologie qui changeront votre façon de penser”.
Références
- Daly, M., & Wilson, M. I. (1982). Homicide and Kinship. American Anthropologist, 84, 372-78.
- Ekman, P., & Friesen, W. V. (1986). A new pan-cultural facial expression of emotion. Motivation and Emotion, 10, 159-168.
- Festinger, L., & Carlsmith, K. (1959). Cognitive consequences of forced compliance. Journal of Abnormal and Social Psychology, 58, 203-210.
- Fisher, HE (2012). In Geoff Warburton, Ed. WE HAVE CHEMISTRY! The Role of Four Primary Temperament Dimensions in Mate Choice and Partner Compatibility. The Psychotherapist, Autumn 2012:Issue 52: 8-9. United Kingdom.
- Haslam, A., Oakes, P., Turner, J., & McGarty, C. (1996). Social identity, self-categorization, and the perceived homogeneity of ingroups and outgroups: The interaction between social motivation and cognition. In R. Sorrentino & E. Higgins (Eds.). Handbook of Motivation and Cognition: Foundations of Social Behavior. New York: Guilford Press. pp. 182–222. (Chapter 4)
- Milgram, S. (1963). Behavioral Study of Obedience. Journal of Abnormal and Social Psychology, 67, 371–8.
- Nesse RM, Williams GC: Why We Get Sick: The New Science of Darwinian Medicine, Times Books, New York, 1994.
- Schmitt, DP., Allik, J., McCrae, RR., Benet-Martínez, V., Alcalay, L., Ault, L., et al. (2007) ‘The geographic distribution of Big Five personality traits: Patterns and profiles of human self-description across 56 nations’. Journal of Cross-Cultural Psychology, 38 (2). pp. 173 – 212. ISSN: 0022-0221
- Zimbardo, P. (2007). The Lucifer Effect: Understanding How Good People Turn Evil”. The Journal of The American Medical Association. 298 (11): 1338–1340.